Interview Alexia Barrier - 4myplanet

Interview Alexia Barrier - 4myplanet
Interview Alexia Barrier
 
Pour la Blue Friday Week en partenariat avec 4myplanet, nous avons réussi à contacter Alexia Barrier fondatrice de l’association, afin de répondre à quelques questions à la sauce Noliju !
 
Présentez-vous en quelques lignes :

Je m’appelle Alexia Barrier, j’ai 41 ans, méditerranéenne d’origine et je vis à Biot, dans les Alpes-Maritimes, avec mon compagnon et ma chienne, Nikka.

J’ai toujours navigué (ou presque) … et ce, depuis l’âge de trois ans grâce à mes parents qui possédaient un voilier de six mètres. A douze ans, après avoir abandonné ma carrière rêvée de basketteuse professionnelle à cause de ma taille, je savais déjà assez clairement ce que j’allais faire de ma vie : naviguer en voilier de course autour du monde ! 

J’ai travaillé dur pour m’éduquer au monde de la voile tout en poursuivant mes études en management du sport, mais j’y suis arrivée ! Et avec mes 250 000 milles à travers le monde, une quinzaine de courses transatlantiques dont cinq en solitaire, je pense pouvoir dire que j’ai mérité mon titre de navigatrice professionnelle.

Mes passions ?! C’est une évidence mais la mer, l’océan, les sports de pleine nature et tout ce qui peut faire évoluer l’humanité dans le bien-être et la bienveillance.

 

Pourquoi avoir créé l’association 4myplanet ?

Le 5 juin 2009, j’arrivais d’une transatlantique en équipage. On avait gagné la course sur un bateau magnifique de 35 mètres. En voyant les côtes anglaises, j’ai été écœurée par le nombre de déchets, de pollution, qui arrivaient de la terre jusque dans la mer. À ce moment-là, j’ai décidé de faire quelque chose pour préserver « mon terrain de jeu », l’océan.

J’ai d’abord cherché une association de préservation de l’océan à laquelle me rallier, mais en 2009, il n’y en avait pas beaucoup… Après avoir discuté avec les scientifiques de « TARA Expéditions », j’ai souhaité me mettre au service de la science. En collectant des données in situ grâce à des capteurs installés sur mon bateau, je pouvais améliorer les observations océanographiques. J’ai aussi eu envie de m’engager auprès des jeunes, de les aider à réaliser leur rêve… Et c’est comme ça que je crée en 2010, 4myplanet.

 

Quelles sont vos principales missions avec l’association ?

Les principales missions de 4myplanet tournent autour de la préservation de l’océan, un grand challenge. Cela grâce à deux bras de levier : l’éducation et la contribution à la recherche scientifique. Pour cette seconde partie, nous coopérons avec la Commission Océanographique de l’UNESCO, l’IFREMER, le CNES et GOOS (Global Ocean Observation System), un programme européen d’observation de l’océan. On est ce qu’on appelle un navire d’opportunités, un des rares à avoir collecté des données dans les mers du sud. Ces données in situ sont ensuite transmises via satellite pour compléter une banque de données - mondiale et accessible à tous - sur l’océan. Ces données permettent d’avoir une meilleure précision sur les observations océanographiques et permet ainsi une meilleure anticipation des catastrophes naturelles potentielles.

Quant au programme éducatif, 4myplanet embarque plusieurs milliers d’enfants à travers le monde à chacune de mes courses. Nous produisons notamment un kit pédagogique en libre accès pour les enseignants, les éducateurs et les jeunes. L’idée d’aborder de manière ludiquedifférents sujets comme la course à la voile, l’écosystème marin, la géographie, les problématiques environnementales… pour leur donner l’envie de préserver les richesses océaniques. C’est aussi une occasion de leur ouvrir de nouveaux horizons, de les aider à se projeter dans leur vie d’adultes et leur donner l’envie de réaliser leurs rêves d’enfants. Je souhaite leur faire passer le message que « dans la vie tout est possible » et qu’ils peuvent devenir les héros de leur vie, en prenant soin de leurs proches, d’eux-mêmes et de la planète… J’aimerais leur donner l’énergie et lespoid’accomplir leurs projets car ce sont les valeurs qui m’ont poussé à devenir ce que je suis aujourd’hui !

 

Quel est votre meilleur souvenir avec l’association ?

Il y en a tellement…. 

Déjà après ma première tentative de tour du monde en solitaire en 2010. J’avais rapporté un million de données aux scientifiques et en parlant avec eux j’ai ressenti leur reconnaissance et l’utilité de notre action avec 4myplanet pour l’observation de l’océan.

Aussi quand j’ai amené naviguer les gamins d’un township à Cape Town pour une journée, c’était canon et une expérience formidable !

Et plus récemment les journées passées avec l’association « Parcours de Femmes » grâce à la Fondation de Cannes. Des moments de partages avec des femmes qui essayent de retrouver confiance, retrouver leurs repères. Grâce aux ateliers qu’on a mis en place, elles ont vécu un vrai moment de réconfort, qui les a reboostées, je pense, pour quelques mois et j’espère pour le long terme.

 

Avez-vous des projets futurs pour l’association ?

Avec mon voilier qui a fait le Vendée Globe, nous organisons des « ecotravel » en méditerranée, c’est-à-dire des voyages - professionnels ou pour des vacances sportives - pour des personnes qui ont décidé de ne pas prendre l’avion. On navigue aussi vite qu’un ferry, mais à la voile. On en profite pour faire du transport de marchandises non périssables pour des artisans.

Ce voilier est aussi utilisé pour faire naviguer des populations défavorisées. Dernièrement, nous avons monté les projets « LA CROISIÈRE DES VALLÉES » avec la Fondation Lenval et « TOUTES À BORD » avec la Fondation de Cannes, toujours dans cet esprit de redonner confiance dans les éléments et dans des valeurs fortes pour l’association : le partage et le prendre soin des uns et des autres. Notre leitmotiv : LOVE DARE SHARE.

L’année prochaine, nous voulons aller à la rencontre d’enfants qui ont vécu les explosions au port de Beyrouth en 2020 et monter avec eux un projet autour de la mer et de la navigation.

En 2023, j’envisage de faire la course « CAPE TO RIO » avec des enfants des favelas de Rio de Janeiro et des townships de Cape Town.

Et à suivre en 2024, un tour des ports français, où l’on ira à la rencontre des gens défavorisés pour les emmener naviguer.

Sans compter la mise en place d’un container expérientiel grâce à nos partenaires Orange Event et la maison de l’Intelligence Artificielle. Les enfants entreraient en immersion dans le monde de l’océanographie en se mettant dans la peau d’un chercheur océanographe par exemple, un super projet.

 

Que pensez-vous de Noliju ?

Cette marque correspond parfaitement à mon mode de vie, je cours souvent d’un entraînement sportif à une rencontre professionnelle pour trouver de nouveaux sponsors ! Et je me sens en accord avec les valeurs de la marque : le respect des personnes avec un travail de proximité et l’utilisation de matériaux biosourcés.

 

Pourquoi faire un partenariat avec Noliju ?

Pour leur démarche eco-friendly d’une part. Et parce cette marque a vu le jour près de chez moi, dans les Alpes maritimes, vive les partenariats de proximité !

Mais aussi, nous avons la même vision de l’insertion des femmes dans le monde à travers les différentes actions que nous menons. NO LIMIT JUST YOU !

 

 - Avez-vous des icônes qui vous inspirent au quotidien ?

En ce moment, j’ai deux phrases en tête : « LESS IS MORE » et « SMALL IS BEAUTIFUL ». Une façon de voir notre champ d’action sur un périmètre plus proche, juste autour de nous. C’est aussi une façon de pouvoir évaluer les vraies richesses qui sont à portée de main, que ce soit en termes de ressources humaines ou d’activités, de réflexions, de collaborations

 

Merci beaucoup à Alexia Barrier qui nous a fait l’honneur de prendre le temps de nous répondre en pleine mer !

 

 

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